diumenge, 30 d’octubre del 2011

POEMA MUSICAT




Ara 
fa 
un any
la cantant i lletrista
                  de Sup
                  ongo Ca
                  riño 
                  MaG
                  dA 
i la seva filla  À
                    gata 
                   van musicar 
i i nter pretar uns versos 
                   meus
                   es
                   crits
                   els anys 
                   vuit
                   anta                   moltes gràcies......



   












rambles 
avall 
jo 
et vaig 
dir  
vols venir 
a dormir 
amb mi ? 
no
més dor
mir 
però 
no
més dor
mir 

em vaig 
a
dor
mir 
al veure 
el teu cos 
sen
se 
fi

rambles 
amunt
ja 
de matí 
jo 
et vaig 
pro
metre 
com
plir  -
Vull dir 
omplir 
la teva vida 
de mi 

com a pe
nyora 
et vaig 
oferir 
un poema 
que deia 
més 

menys 
així : 
      com qui parla com qui escriu com qui estima sense més....

no 
en sé 
més 
no
més 
sé 
que 
jo 
bus
cava algú 
que 
volgués 
com
partir 
la 
meva vida 
en mi.


 AdG
Barcelona 1983

divendres, 28 d’octubre del 2011

FIRE AND ICE


Some say the world will end in fire
Some say in ice.
From what I've tasted of desire
I hold with those who favor fire.
But if it had to perish twice,
I thik I know enough of hate
To say that for destruction ice
Is also great
And would suffice.








FOC I GEL


Uns diuen que aquest mon finirà amb foc,
d'altres, amb gel,
Pel que he tastat de la passió,
estic amb els qui opten pel foc
Però si hagués de morir dues vegades,
crec que conec prou l'odi per dir
que, per destruir,
el gel també
seria esplèndit,
i ho faria bé.


NEW HAMPSHIRE 1932
Robert Frost
( 1874 California- 1963  New Hampshire )

NOVEMBER





























WE SAW LEAVES GO TO GLORY
THEN ALMONT MIGRATIORY
GO PART WAY DOWN DE LANE,
AND THEN TO END THE STORY
GET BEATEN DOWN AND PASTED
IND ONE WILD DAY OF RAYN
WHE HEARD "'TIS OVER" TOARING
A YEAR OF LEAVES WAS WASTED.
OH, WE MAKE A BOAST OF STORING,
OF SAVING AND OF KEEPING.
BUT ONLY BY IGNORING
THE WASTE OF MOMENTS SLEEPING
THE WASTE OF PLEASURE WEEPING
BY DENYING AND IGNORING
THE WASTE OF NATIONS WARRING



Vegérem pujar fulles,
a la glòria, i després,
gairabé migratòries,
davallar pels carrers
fins acabar la història
vençudes, engrutades,
sota un xàfec cruel.
"S'ha acabat", va ser el crit.
Malaguanyat fullam d'un any.
Presumim d'estalviar,
però ho fem ignorant
el temps perdut dormint,
el plaer tornat plor,
ignorant les eixorques
guerres entre nacions.




Robert Frost 
A WITNESS TREE ( 1942 )
Traducció al català deJ.M.Jaumà


a

dilluns, 17 d’octubre del 2011

JEAN-LUC RAHARIMANANA

respire


respire.  respire.  passe le gent.passe le temps .  respire.  prendre  ici  le thé du désert et écouter  le vrombissement dela ville.  respire et prends une pause hume le parfum du sable et ne tousse surtout pas si le pots d'échappement se rappellent encore à tes souvenirs.  respire et bois tranquillement.   il n'y a rien qui nous presse rien qui nous étraint rien qui peut nous arriver  il n'y a rien qui nous soit plus important que de boire ce temps qui se dépose chaudement dans nos ventre.  respire.  passent les gents.  passent...  le vent souffle dans le mur et agite légère-mentle plis et failles de la fresque déssinée .  chapeau melon et veste noire,nous sommes parés maintenant pour percer la muraille des temps.et regarde,  regarde.  dunes et sables.  sables et dunes.   roche et pierres et tout ce bleu tout ce bleu tout ce bleu qui nous arive du ciel du désert.  le vent souffle plus fort dans le mur et emporte mon chapeau.  il s'échappe.  et traverse la rue traverse le boulevard traverse l'avenue traverse la route.    il passe les gens il passe les ruelles il passe les allées et fend les sentiers.  il franchit les rails, éviten flèches et colères deThalys,  d'Eole ou de Corail.

passent les gents

respire. respire




JEAN-LUC RAHARIMANANA
( Antananarivo; Madagascar,1967 )



Excepcional escriptor polièdric i plurigenèric,  experimental i atrevit tan en la en la forma com el sentit, ha escrit novel.la ( Lucarne;  Le Serpent à plumes 1996; Rêves sous lineul,1998 ) teatre (Le prophète et le président,estrenat a Nova York, per Ubu Theatre el 1991 ) y  poesia , el mes cuida  on més destaca i cuida.Escriptor d'èxit prematur, a la edat de vint anys, al 1987, va rebre el preni J.J.Rabeabeivelo en el Concurs Nacional de Poesia de Madagascar.




 Dons


Le vent pour nous autres caresse.   La pluie pour nous autres enveloppe. Et je m'alonge tout contre la terre.     Elle cuchote.  Je n'entends pas tres bien. Sans doute, le coup reçu tout à l'heure. La terre,  pour nous autre, cuchote.  Je connais l'âpreté des chutes et des glissements.  Je connais la bleussure qui mine plus que l'éraflure à la peau.  Ce rêve m'habite encore.Il est réel. Le vent me caresse tandis que la pluie m'enveloppe.    Les gouttes ne réveillent pas la douleur à la peau.     L'éraflure.  La terre chuchotte et j'entends jusque'au pas des gens qui dansent par ici. Danse de la mi-
sère.  Souffles et fuites.  Le vent pour nous autres brise la douleur.    La pluie pour nous autres précipite les peines.   Je veux dire pré-
cipite et pousse la douler dans les ravines.  J'entends jusqu'au chuchotement de la terre.  Son chant  que je ne distingu pas bien.  Sans doute, le coup reçu tout à l'heure.  Avant que je ne tombe et ne connaisse à nouveau l'âpreté des chutes et des glissements. Mais cela ne fait rien.  Les feuilles pour nous autres son mortes  et amortissent nos chutes.   Je connais l'éflaure en lâme et cette douleur que j'offre à ma terre. Il vaut mieux que j'habite maintenanat ce rêve.  Que je ferme les yeux et close les songes.  Je pars.  Je disparais....


VÉRONIQUE TADJO





IL FAUT QUE NOUS PARTIONS
SUR LES PISTES DE VOYAGEURS
RASSEMBLE CE QUE TU CHERCHES
ET TIENS-TOIS PRET DEJÀ
PARTOUT OU NOUS IRONS
IL Y AURA DES CARAVANNES

IL FAUDRA
CONTINUER A PARCOURRIR LES PISTES
ET LES CHEMINS SAN FIN
APPRENDRE À NOUVEAU
LE CHANT DU CALAO
NE PLUS CHERCHER EN VAIN
QUELQUE BRAS QUI SE TENDENT
OU REGARDER SAN CESSE
L'OMBRE DE NOS PAS

TU AURAS POUR T'AIDER
LE TAM-TAM PARLEUR
ET LA BEAUTÉ DES CHAMPS
GORGÉS DE SOLEIL ET DE PLUIE

ECRASSER TA SOLITUDE
DU FOND DE TA RETRAITE
ET PIÉTINER LES MOTS
SACRILEGES ET PARJURIES

SAURAS-TU MAINTENANT
RENONCER AUX RANCOEURS
A L'ARMETUR
DES JOURS SOMNOLENTS ET MOROSES
SAURAS-TU BREFUSER
LES DERNIERS CHAMPS STÉRILES?

TU SAIS QUE TOUT PASSE
LES SÉCHERESSE PUISSANTE
ET LES HERBES JAUNIES
LES CARCASSES ÉVENTRÉES
POURRIES DE MILLE INSECTES
TU N'AURAS PLUS EN ÉTÉ
QUE LES BRUIT DES FONTAINES
ET L'EAU CLAIRE DU SILENCE
BIENTÔT
TU N'AURAS PLUS AU COEUR
QU'UN BOUT DE TERRE CALCINÉE

DANS LA NUIT NOIR DÉSERTE
SORCIERS OCCULTES
ET SACRIFICES RITUELS
LES DIEUX SON LÀ
À GETTER L'INCONNU.
QUE FAIS-TU SOUS LA LUNE
A DÉCHIFFRER LE SABLE ?
NE SAIS-TU PAS
QU'AKISSI EST MORTE
EN PORTANT SON ENFANT?

J'AI SENTI
LE ÉSESPOIR
CHANGER DE CAP
ET L'ENVIE RESSURGIR
COMME UN PLONGEON
INMENSE
DANS LA MER TOURMENTÉE
J'AI SENTI
LE SOLEIL
RAMENER MA TENDRESSE
ET SOUS LA FRAICHEUR DES ARCADES
J'AI REVU LA MAISON
OÙ JE SUIS NÉE


IL EST PARTOUT
OÙ TU TE TROUVES
A L'ENDROIT OÙ TU T'ÉTAIS CACHÉ
SOLEIL INVIOLÉ
DE LA FORCE BRÛLANTE
ILO EST ESPOIR DEBOUT
AUX FRONTIÈRES ÉTERNELLES

PARTOUT
OÙ SE CACHAIT LE TEMPS
PARTOUT
OÙ SE LISAIENT
LES PAROLES D'HIER
OU LES GESTES GARDAIENT
LEURS MOUVEMENTS ÉPHÉMÈRS
PARTOUTS OÙ LES MOTS CUCHOTÉS
GARDAIENT QUELQUES PARFUM

LÀ-BAS LES HOMMES
VIVES DE MILLE SECRETS
ET L'HALEINE DE SAVANES
SOUFFLE LE LONG CHEMINEMENT
DES PISTES ENTRELACÉS
LES GRIS DU CIEL EST BLEU
ET LA FLÙTE QU'ON ENTEND
VIENT TOUT DROIT
DU PORO.

VA AU-DEVANT DU TEMPS
ET FAIS-LUI TES ADIEUX
SI TU VEUX CONNAITRE
TON ÂME
IL FAUT T'ALLIER
AUX DIEUX.


(Latérite, 1983 )











Verónique Tadjo, 1955
Pintora i poetessa ,fiila de pare ivorià i mare francessa
viu a Abidjan, on treballa com a professora de la Universitat i traductora.
A escrit entre d'altres poemaris Latérie, del que n'hem extret un bossí i À vol d'oiseau (1983),
La chanson de la vie (1990), i Le royaume aveugle (1991).




dijous, 13 d’octubre del 2011

ALEJANDRA PIZARNIK

DIARIOS




Son las cuatro de la tarde ¡Oh, sol !¡Oh, árboles humildes
      plenos de verde ! La primavera se me presenta como una 
      epopeya popular que extrae todo hacia un exterior horro-
      roso.


La flor es la voz de la tierra.


el viento es un trozo de oxigeno disfrazado de fantasma, que
     vaga silbando en una canción que nunca pasa de moda.


una cerda es una señora burguesa, muy gorda, que fue rapta-
da por los indios que reducen los cráneos de los blancos pero
que con ella se salieron de la norma acostumbrada y le reduje-
ron todo el cuerpo; luego de rasurarla, la encerraron....
pero se olvidaron un rizo en el trasero.




el reloj es un viejo que murió de un ataque al corazón y lue-
go resucitó ( para vengarse de los que se sentian molestos con
el ruido de sus latidos )


lunes,26 de setiembre,1954

















Aparentemente cada cosa tiene un sustituto.Sustitución que se sucede infinitamente.Yo creo que nada se reemplaza.
(.....)










Ninguna dificultad se compara a la de explicar pacientemente
a una persona mediocre la raiz de nuestro desencasillamiento
De nuestro disconformismo.De nuestra INMORALIDAD.








junio.1955

dimarts, 11 d’octubre del 2011

Catul

Gai Valeri Catul
( 87-53 aC )


Pertanyent a una familia rica de Verona, es tras-
llada a Roma , una capital ja florent i plena de con-
flictes.Hi frequenta ambients molt variats i partici-
pa en el cercles literaris més avançats.De caràcter
generós i apassionat, lliga amistats molt intimes i
odis inconciliables, es relaciona amb personatges
molt influents de l'època, fins i tot arriba a conéixer
a Juli Cèsar. I amb una dona ,hereva d'una de les fa-
mílies més influents  de Roma ,viu una ardent i dolo-
rosa aventura amorosa i amagada sota el pseudònim ,
de Lèsbia, serà tronc central de la seva poesia.

De l'obra de Catul , el primer que ens sorprèn és la seva
modernitat.En els poemes hi trobarem ,frescor,lleugeresa,
gràcia,refinament,tendresa i alhora duresa, amargor,crueltat.
Modernitat i actualitat és el que apreciem així com també ho
apreciaren els seus contemportanis.Catul va ser un autor d'èxit.




Poemes



 VIII


Pobre Catul, deixa de fer bogeries i, allò que veus
que s'esvanit,dóna-ho per perdut.Brillaren ,en altres
temps,per a tu uns dies lluminosos ,quan anaves on 
et duia la noia,aquella que hem estimat com cap al-
tre no serà estimada.Allí tot era,aleshores, lliurar-
se a aquells esplais que tu volies i que la noia no re-
fusava pas.Brillaren, ben cert, per a tu uns dies llumi-
nosos.Ara ella ja no ho vol:no ho vulguis tu tampoc,in-
sensat !I, si ella fuig, no li vagis al darrera ni visquis 
entristit, ans resisteix amb cor fort,mantén-te ferm.Adéu
noia !Catul ja es manté ferm i no et cercarà ni et reque-
rirà contra el teu voler.Però tu et planyeràs quan no et 
veuràs requerida.Ai de tu dolenta ! Quina vida t'espera !
Qui et vindrà ara a veure ?
Qui et trobarà bonica ?
Qui estimaràs ara ?
De qui diran que ets ?
Qui bersaràs ? A qui
mossegaràs els llavis ?

Però tu, Catul,resoludament, mantén-te ferm.






XI


Furi i Aureli,que acompanyarieu Catul si s'endin-
sés en l'Índia, confí de la terra, on la costa és ba-
tuda arreu per les ones ressonants de la mar d'O-
rient,
   o en el país del hircans,o dels arabs lascius o
dels sagues o dels parts,armats de sagetes,o en 
les planes que tenyeix el nil de set boques,
   o si travessés les altes muntanyes dels Alps per
 anar aveure els trofeus del gran Cèsar,el gàl.lic 
Rin i els horribles britans, a l'extrem del món,
    vosaltres que esteu disposats afrontar amb mi
tots aquests perills, siguin quins siguin, en que 
la voluntat dels déus celestials em posi, dueu a 
la meva amiga aquestes breus i no pas tendres 
paraules:
     que visqui i sigui feliç amb els seus amants,
els tres-cents que té abraçats alhora sense estimar-
ne cap de debò,però rompent-los sense parar,a tots,
les illades ;
     i que no es giri,com altres vegades,en cerca del
meu amor,que per culpa d'ella ha mort com la flor
de la vora d'un prat quan l'arada,en passar, l'ha to-
cada.


L

Ahir ,Licini,desvagats, ens esbargírem a plaer
escrivint en les meves tauletes,lliurats de comú
acord a un joc d'enginy.Componíem versos ca-
dascun de nosaltres , inprovisant ara un metre, 
ara en un altre, i ens reponíem mútuament enmig
de bromes i vi. I me'n vaig anar , Licini , tan arborat 
per  la teva gràcia i les teves facècies que, pobre 
de mi , ni el menjar em sabia bo ni el son cobria
els meus ulls  amb el seu repòs; ans, presa de la fre-
nesia ,em revolcava per tot el llit,desitjant veure la
claror del dia per parlar amb tu iestà junts. I des-
prés qwue el meu cos retut de fatiga ha quedat es-
tés ,mig mort ,damunt del llit ,t'he escrit ,encanta-
dor amic ,aquest poema ,per fer-te palès el meu so-
friment. Ara no sugis temerari ,i no rebutgis els meus
precs ,t'ho demano ,nineta dels meus ulls ,no fos cas 
que Nèmesis et castigués. 
   
És una deessa temible : Guarda't d'ofendre-la






traducció del llatí
Antoni Seva